lundi 28 avril 2014

Weekends

Encore un bon weekend, un samedi soir improvisé autour d'une table bien garnie et un dimanche au bord du lagon juste pour le plaisir de l'eau, de l'air et du soleil. Bien sur le cadre est idyllique, paradisiaque, bien sur la carte postale dans laquelle je vis m'émerveille chaque jour mais comme l'écrit Alex Supertramp dans Into the Wild, "le bonheur n'est réel que s'il est partagé".
Il y a eu les premières rencontres organisées par l'association. Un accueil en septembre pour les nouveaux arrivés, une sortie palmes/masques/ tuba.. pour  plonger près des requins dès le début, une soirée Halloween où sous les déguisements on s'exprime plus facilement  et plus tard les tournois de tarot et de pétanque le weekend. 
Forcément, au gré de ses journées  on se découvre des affinités. Alors, il y a les premières invitations, un anniversaire, des amis de passage qu'il faut présenter, un repas à partager. Au bout d'un moment, sans vraiment s'en rendre compte, chaque weekend est une occasion de se retrouver.
Nous sommes là pour peu de temps, deux ans, quatre pour certains. Nous vivons la même situation, loin de nos familles, loin de nos amis fidèles. Nos vie ici sont différentes, nos relations aussi, forcément. Comme un besoin de faire tomber plus rapidement les barrières, pour aller directement à l’essentiel. Peut être pour retrouver le goût du bonheur quitté, partager, avec des gens qu'on apprécie des moments de douceur, des moments de folie, des moments de vie tout simplement.
J'avais décidé avant même de poser le pied sur l'atoll que ma position professionnelle ne devait pas être une entrave aux "relations sociales". Sachant d'avance que si je gardais constamment mes habits de bureau,  je regarderais de loin les autres vivre. C'est un choix réfléchi, qui demande une intégrité à toute épreuve. Je sais qu'il se joue des scènes auxquelles je n'assiste pas, j'en ai parfois les inévitables échos. Mais je passe outre, je regarde par dessus, je survole les commérages et je reste droite dans mes bottes, avec l'esprit libéré.
Parce que où que je sois, quoi que je fasse, j'aime par dessus tout la rencontre avec l'autre. La vraie, celle qui se développe dans la confiance, sans artifice ou si peu. Celle qui me donne encore envie d'avoir foi dans les humains. Parce que partout  où je suis passé, le bonheur se résumait souvent à partager avec les gens qu'on aime et qu'on apprend à aimer les choses simples qui nourrissent le corps et l'esprit.












mercredi 9 avril 2014

Surf in Tahiti


Nous voilà de retour sur Tahiti pour les dernières vacances de l'année avant l'été. Pour des raisons diverses, à part pour les premières à Moorea, nous sommes retourner là-bas à chaque fois. La ville nous manque sans doute. Vivre dans un atoll isolé demande une grande capacité d'adaptation que je n'ai pas encore. C'est bien beau la décroissance mais difficile de résister à l'envie d'un ciné, de shopping, de restau. A vivre au milieu d'une nature exubérante, bordée d'un lagon bleu vert et de l'océan, on est peut être moins tenté de découvrir les autres îles.
Il y avait aussi une autre raison. Pour les dernières vacances polynésiennes des garçons, je voulais qu'ils ramènent un souvenir unique. Maintenant, ils pourront dire "J'ai surfé à Tahiti"! C'est l'île la plus adaptée pour une initiation. Expérience qui ne les fera pas regretter leur décision de rentrer en métropole en fin d'année mais qui viendra s'ajouter aux choses exceptionnelles qu'ils auront vécu ici.

Après quelques recherches, j'ai trouvé un "fare" sur internet. Situé sur la côte est de l'île, à Arue dans la baie de Matavai. Un joli bungalow tout blanc, posé sur une étendu d'herbe verte, au milieu des cocotiers avec une grande terrasse abritée. La propriété domine la belle plage de sable noir de la baie au bout de laquelle trône le Radisson Plaza où nous avons séjourné plusieurs fois.








De l'autre côté, devant l'entrée se tient un magnifique arbre à pain qui donne le "uru", fruit de l'arbre à pain que le Capitaine William Blight avait pour mission de ramener à bord de la Bounty. J'ai revu le film avec Mel Gibson récemment et vivre ici me l'a fait découvrir sous un autre angle.



 A propos de la découverte de la Polynésie et surtout du mythe du paradis, j'ai entamé la lecture de "Tahiti 1768. Jeunes filles en pleurs" de Serge Tcherkézoff. C'est un ouvrage passionnant qui montre à quel point la réputation de l'île et de ses filles en particulier a été construite par le regard des hommes européens de l'époque et sur une immense méprise.

http://jacbayle.perso.neuf.fr/livres/Tcherkezoff.html

Dès le lendemain de notre arrivée rendez-vous était fixé à 8h30 avec Michel Demont, le professeur de surf. Belle rencontre avec ce champion d'Europe au beau palmarès qui entraine maintenant l'équipe tahitienne des 16-18 ans et dirige l'école TAMA HE'E. Un homme chaleureux et souriant qui appelle l'océan son "bureau"! Toute la semaine, nous verrons nos garçons progresser au milieu des vagues. Le spot où ils évoluent est à quelques minutes, dans une autre baie dominée par la route principale d'où l'on regarde des dizaines de surfeurs qui attendent leur vague. Ils se sont fait plaisir nos garçons et ont bien mérité leur diplôme.

 















Un après midi après la session de surf, nous nous sommes arrêtés au belvédère qui surplombe la baie. C'est un petit jardin publique fleuri d'où la vue est magnifique.


La propriété au bout de la plage







Le weekend avant le départ se tenait à l’hôtel Radisson  la "Polynesia Tatau Convention" , le salon du tatouage, avec des dizaines d'artistes qui tatouaient sur place. Des tatoueurs de Polynésie et du reste du monde. Le plus impressionnant reste le tatouage traditionnel. Les tatouages Polynésiens sont vraiment beaux et moi qui n'ai jamais apprécié l'idée d'en porter à cause du côté indélébile, je me dis que peut être, quelque chose de discret qui marquerait mon passage dans ce beau pays.





Nous avons repris l'avion à 6h30 hier matin, non sans avoir salué un copain de plage et en emportant avec nous encore de belles images que j'aime à partager.

Na na!