Encore un bon weekend, un samedi soir improvisé autour d'une table bien garnie et un dimanche au bord du lagon juste pour le plaisir de l'eau, de l'air et du soleil. Bien sur le cadre est idyllique, paradisiaque, bien sur la carte postale dans laquelle je vis m'émerveille chaque jour mais comme l'écrit Alex Supertramp dans Into the Wild, "le bonheur n'est réel que s'il est partagé".
Il y a eu les premières rencontres organisées par l'association. Un accueil en septembre pour les nouveaux arrivés, une sortie palmes/masques/ tuba.. pour plonger près des requins dès le début, une soirée Halloween où sous les déguisements on s'exprime plus facilement et plus tard les tournois de tarot et de pétanque le weekend.
Forcément, au gré de ses journées on se découvre des affinités. Alors, il y a les premières invitations, un anniversaire, des amis de passage qu'il faut présenter, un repas à partager. Au bout d'un moment, sans vraiment s'en rendre compte, chaque weekend est une occasion de se retrouver.
Nous sommes là pour peu de temps, deux ans, quatre pour certains. Nous vivons la même situation, loin de nos familles, loin de nos amis fidèles. Nos vie ici sont différentes, nos relations aussi, forcément. Comme un besoin de faire tomber plus rapidement les barrières, pour aller directement à l’essentiel. Peut être pour retrouver le goût du bonheur quitté, partager, avec des gens qu'on apprécie des moments de douceur, des moments de folie, des moments de vie tout simplement.
J'avais décidé avant même de poser le pied sur l'atoll que ma position professionnelle ne devait pas être une entrave aux "relations sociales". Sachant d'avance que si je gardais constamment mes habits de bureau, je regarderais de loin les autres vivre. C'est un choix réfléchi, qui demande une intégrité à toute épreuve. Je sais qu'il se joue des scènes auxquelles je n'assiste pas, j'en ai parfois les inévitables échos. Mais je passe outre, je regarde par dessus, je survole les commérages et je reste droite dans mes bottes, avec l'esprit libéré.
Parce que où que je sois, quoi que je fasse, j'aime par dessus tout la rencontre avec l'autre. La vraie, celle qui se développe dans la confiance, sans artifice ou si peu. Celle qui me donne encore envie d'avoir foi dans les humains. Parce que partout où je suis passé, le bonheur se résumait souvent à partager avec les gens qu'on aime et qu'on apprend à aimer les choses simples qui nourrissent le corps et l'esprit.
Toujours agréable de te lire Fred, et bon weekend!
RépondreSupprimerEncore un bien joli texte....et ces superbes photos presque irréelles .....tout respire la douceur de vivre.....merci de nous faire partager ça .....
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